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Ski de rando dans les Hautes-Alpes

de Patrick

Le ski de rando… que du bonheur !

 

ski de rando EcrinsQuel plaisir de se retrouver en petit groupe et de partir aux aurores pour une randonnée à ski. La veille, c’est toujours le même rituel:  mettre dans le sac à dos, DVA, pelle à neige, sonde, couteaux, parfois les crampons, vivres de course et gourde, une veste chaude et imperméable, gants, lunettes, crème solaire, et pour ma part appareil photo… et oui, le ski de rando est souvent l’occasion de faire de la belle photo de montagne, les lumières sont belles et le skieur en avant-plan donne une dynamique et une finalité à l’image.

Les peaux sont sur les skis, on chausse, on vérifie les DVAs, et c’est parti! On entend bientôt plus que le frottement des peaux sur la neige, tandis que l’on se réchauffe par ce mouvement économe du ski que l’on glisse.

Puis ensuite commencent les choses sérieuses. La pente se redresse et il faut enchaîner les conversions amont. Là encore, c’est toute une technique, qui dépend à la fois de l’apprentissage et de la répétition du mouvement, d’un bon positionnement du corps et également du ski, qui doit être intrinsèquement bien équilibré.  Dans une pente modeste, on peut se permettre quelques approximations, mais dans une pente relevée il faut assurer si l’on ne veut pas se retrouver dans une situation délicate.

En gagnant de la hauteur, nous passons de l’ombre au soleil et l’effet combiné de l’effort de la montée et de la chaleur du soleil, fait qu’il devient urgent de retirer la polaire que l’on a sur le dos. On passe en mode été: casquette, lunettes, crème solaire, un coup d’eau, une barre céréales… c’est que du bonheur. Généralement l’objectif est en vue, mais cela dépend bien évidemment de la longueur et de la difficulté de la course. En tout état de cause, on reste vigilant et on observe toujours les pentes alentour. Idéalement le cheminement doit se faire dans des pentes inférieures à 30° pour un maximum de sécurité.

ski de rando Hautes-AlpesCette fois ci, nous arrivons au sommet et comme c’est un bon jour et que les conditions de neige sont excellentes (ce qui est loin d’être toujours le cas), une bonne partie de ski et beaucoup de fun nous attend. On dépeaute, on positionne skis et chaussures pour la descente, on sort la veste, on mange un morceau.

Les premiers virages servent de test et il faut toujours se méfier de possibles plaques à vent et puis dans la petite combe, que l’on avait repérée à la montée, on lâche les freins ! Banzaï!!! Les virages dans la poudre s’enchaînent, les skis ont du rebond et déjaugent parfaitement, c’est un régal. Cent mètres plus bas, on se retourne pour admirer les beaux S synchronisés de notre descente. Il y a des jours où c’est trop injuste pour ceux qui n’étaient pas là!  La descente continue et l’on réalise que l’on a fait une sacrée bambée à la montée; maintenant la neige est transformée, cassante et difficile à skier. C’est aussi le lot du ski de randonnée, il faut savoir passer en toute neige, même si ce n’est pas du beau ski.

 

Le voyage en un coup d'oeil

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