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Traversée du Pays Basque

de Patrick

Le Pays Basque, un damier de couleur

 

Étape 40: du Pla Sanchèse à l’abri d’Ardané (+1600m, -1400m, 27km)

Sources de Marmitou, col d’Anaye, vallée d’Anaye, refuge de Belagua, port de Belhay, abri d’Ardané

Grosse journée pour rejoindre les sources de Marmitou, le Vallon d’Anaye et ensuite l’abri d’Ardané. Nous partons vers 7h, le jour a du mal à se lever et en plus, il y a du brouillard accompagné d’une pluie fine. Bienvenue au Pays Basque! Nous mettons l’équipement de pluie et c’est parti par une montée régulière en sous-bois. Quelques coups de tonnerre ponctuent notre montée. A la sortie du bois, l’itinéraire n’est pas évident surtout que le brouillard s’est épaissi. Nous atteignons un collet, la pluie redouble et les rafales de vent l’accompagnent.

Col d'Anaye karstNous arrivons frigorifiés aux sources de Marmitou. Une tente est encore montée et deux personnes viennent juste de partir. Nous mangeons des vivres de course à l’abri d’une grosse pierre, mais il nous faut continuer et affronter le vent. Nous enjambons quelques gros blocs avant de rejoindre le sentier qui monte au col d’Anaye. Heureusement, le ciel s’éclaircit dans la montée et le vent tombe. Col d'Anaye karstAu col, nous découvrons le magnifique paysage karstique dans duquel nous allons évoluer d’abord à découvert, puis entre les pins. Le terrain est franchement accidenté et labyrinthique avant de rejoindre de belles forêts de hêtres. Heureusement qu’il y a les balises du GR12, car c’est vraiment paumatoire. La lumière blafarde cadre bien avec le côté rugueux et tourmenté de la roche calcaire de cette belle vallée d’Anaye.

Voilà l’ancien refuge de Belagua. Nous retrouvons la route que nous suivons quelque peu avant de reprendre le GR de l’autre côté dans la bruyère en pleine fleur, c’est charmant. Par contre, nous sommes vite rattrapés par le brouillard et  heureusement que nous sommes sur GR  ce qui nous évite de nous égarer. Il nous faut encore monter 300m jusqu’au port de Belhay. La fatigue se fait sérieusement ressentir. Par moment, nous découvrobelaguans un peu le paysage, mais cela ne dure pas et nous terminons l’après-midi dans une véritable purée de pois.

Merci le GPS, car l’arrivée à l’abri d’Ardané n’est pas simple. Nous apercevons une maison. Nous pensons être arrivés, mais  des chiens aboient et une personne sort et nous dit que nous sommes au cayolard (cabane de berger) d’Ardané. L’abri est 200m plus bas le long du ruisseau. On descend le ruisseau, rien et tout à coup une bâtisse émerge du brouillard de l’autre côté de la rivière. Il est 18h, on y est! C’est un bel abri avec une dizaine de couchages, une table avec banc, une cheminée, mais pas de bois, quel dommage! Elle est la bienvenue, car vu le temps, nous n’avons pas la moindre envie de monter le bivouac. Nous sommes seuls jusqu’à ce qu’un couple de toulousain, déjà croisé à Arlet arrive. Ils se sont aussi perdus à l’arrivée. C’est eux qui étaient devant nous à Marmitou. Une bonne assiette de pâtes, un bout de fromage, une bonne nuit là dessus et nous serons d’attaque demain.

 

Étape 41: de l’abri d’Ardané à Port de Larrau(+400m, -350m, 13km) puis aux Chalets d’Iraty

Port de Larrau, Larrau en stop, Chalets d’Iraty en taxi

Au départ à 8h, il pleut toujours. Aujourd’hui, nous avons en principe 6h45 de marche, 1060m de montée et 1050 de descente. Vu les conditions météo, nous décidons  de prendre la piste jusqu’au col de Larrau et nous aviserons. Le topo indique que par beau temps, il y a des vues splendides sur les paysages «mosaïque» du Pays basque. C’est raté!  En arrivant au col après plus de deux heures sous la pluie, nous sommes transis. Le vent se monte, on ne voit pas à 10m, c’est l’apocalypse.

Philippe arrête une camionnette, ce sont des Espagnols, ils nous font comprendre que l‘on ne peut pas passer comme prévu par le Pic d’Orhy, c’est trop dangereux. Ils répètent « Peligroso, peligroso». Même sans parler l’espagnol, nous comprenons qu’il vaut mieux renoncer. Philippe interpelle un autre véhicule, c’est un berger qui est à la recherche de ses brebis, il nous conseille de descendre par la route à Larrau. Nous repartons donc en sens inverse sans savoir si c’est loin. Plus bas une borne indique Larrau 8km. Nous faisons du stop et un berger avec son chien nous prend dans sa camionnette.

Il nous dépose à Larrau devant le seul restau du village. Pas de bol, il ferme à 12h30, mais ils acceptent de nous servir ce qu’ils ont en petit-déjeuner: fromage blanc, salade de fruits, brioche, cake, le tout en grande quantité accompagné d’une boisson chaude et même de 2 pour Patrick et Philippe. On se jette dessus sans demander notre reste. Le restaurateur nous demande si c’est assez. Oui, il ne faut pas abuser. Le tout pour 8€/personne, incroyable!

On appelle un taxi pour monter à Iraty, car même si le temps s’améliore un peu, ce n’est pas gagné. Le jeune couple de Toulouse est descendu aussi en stop à Larrau et remonte à pied à Iraty. Quand nous les dépassons en taxi, le chauffeur est d’accord pour les prendre et ils ne se font pas trop prier pour monter! Au col de Bagargui se trouve le complexe touristique des Chalets d’Iraty:  deux gîtes, des chalets, une épicerie, une laverie et un restaurant. Nous avons réservé au Gîte d’Étape d’Iraty. C’est très bien et pas cher, 15€/pers. S’enchaînent douche, lessive, séchage des tentes (eh oui, le soleil est revenu), puis ravitaillement à l’épicerie plutôt bien achalandée. Ensuite restaurant avec une bonne côte de bœuf pour les hommes, tandis que je me régale avec une cuisse de canard. Quand on quitte le restaurant, c’est de nouveau le déluge…

 

Étape 42: des Chalets d’Iraty au Refuge d’Azpegi (+1200m, -1500m, 28 km)

Pic d’Occabé, col d’Oraaté, col d’Errozaté, col d’Orgambidé, bivouac au refuge d’Azpegi

pic d'OccabéAu lever, c’est très brumeux. « Brume de chaleur » dit Philippe en rigolant. Il va falloir s’adapter au temps basque…  Aujourd’hui, nous avons 8h15 de marche, jusqu’au refuge non gardé d’Azpegi . Nous allons suivre le GR10 une bonne partie de la journée. Nous partons en direction du pic d’Occabé, dans une belle forêt de hêtres, suivie d’une lande de fougères, ajoncs et bruyère qui est caractéristique de la végétation du Pays basque.  Le ciel se dégage assez rapidement. De bonnes grimpettes en forêt alternent avec des parties de route jusqu’au pied du pic d’Occabé.

col d’OraatéPhilippe n’est pas en forme et veut contourner le pic d’Occabé, on décide donc de se retrouver au col d’Oraaté. Là haut, nous avons un beau coup d’œil sur les collines avoisinantes, mais nous manquons de repères, il nous manque les montagnes! En redescendant, nous retrouvons Philippe arrêté au bord de la piste, il n’est pas bien du tout, il a la tourista. Nous pique-niquons un peu plus loin puis enchaînons une belle montée en forêt, suivie d’une traversée à flanc dans une prairie avec une splendide vue sur le paysage mosaïque typique du Pays Basque.

Ensuite, nous quittons le GR, pour un sentier qui rejoint par une petite route le col d’Errozaté. Philippe arrête une camionnette, c’est un berger qui habite un peu plus haut, qui gentiment nous monte jusqu’au col. Quelle aubaine, car Philippe est vraiment KO. Le berger nous avertit qu’une descente raide nous attend pour atteindre le col d’Orgambidé, qui semble encore bien loin. La descente est en effet raide et très peu marquée dans les hautes herbes et la boue, un super cocktail  de gamelles, car nous ne voyons pas où nous mettons les pieds! Après être bien descendus, il nous faut traverser une ravine et monter de l’autre côté sur la route qui mène au col d’Orgambidé.

col d’OrgambidéPhilippe est complètement vidé, seuls les ananas séchés semblent passer et lui font un effet EPO! Nous arrivons enfin au col d’Orgambidé où paissent tranquillement moutons, vaches et chevaux. Il ne nous reste plus que 45 mn sur une petite route jusqu’au refuge d’Azpegi. C’est un grand refuge d’une bonne quinzaine de places avec une grande salle, tables, bancs et mezzanine. A l’extérieur, deux barbecues et une fontaine. Il est clairement indiqué qu’il n’y pas le droit de camper. Le couple de Toulousains est déjà arrivé. Ils sont restés sur le GR toute l’étape, c’était peut-être une meilleure option. Fabrice arrive le temps que nous mangeons.

Bivouaquer n’est pas camper, c’est bien connu! Nous cherchons un endroit à l’abri des regards et montons le bivouac. Peu de temps après, une camionnette s’arrête et un garde forestier espagnol s’approche de nous, en nous interpellant en espagnol, puis en anglais pour nous dire que l’on doit coucher dans le refuge. Après négociation, il accepte que nous dormions sous tente en nous demandant de laisser l’endroit propre. Philippe va se coucher direct tandis que nous cuisons nos pâtes sans gluten. En effet à l’épicerie d’Iraty, il n’y avait que ça et des spaghettis. Cela réagit très mal à la cuisson au réchaud, comme si nous cuisions des pâtes dans du lait et finalement il en ressort une bouillie infâme. Ce n’est pas bon et il faut se forcer pour les manger.

 

Étape 43: du Refuge d’Azpegi aux Aldudes (+1000m, -1600m, 29 km)

Col Lepoeder, col de Roncevaux, redoute du Lindus, col de Teilary, col de Mizpira, bivouac aux Aldudes

pays basqueLe soleil est bien présent ce matin malgré une certaine fraîcheur. Philippe n’est pas dans une forme olympique, mais il va retrouver de l’énergie en marchant. Nous partons par le sentier des mégalithes avant de récupérer le GR12. Une bonne montée dans les fougères et nous voilà vites réchauffés. Les animaux en liberté, surtout moutons et chevaux, les collines couvertes de fougères, d’ajoncs et de bruyère, ainsi que le paysage mosaïque de champs cultivés et l’habitat dispersé vont être notre lot quotidien jusqu’à la fin de notre randonnée.

pays basqueOn rejoint assez rapidement le sentier de Saint-Jacques de Compostelle qui passe à l’abbaye de Roncevaux. Le topo parle de procession, nous avons de la chance, car il est tôt et les pèlerins ne sont peut-être pas encore en chemin. Par contre le balisage frise le ridicule, un poteau numéroté tous les 10 ou 20m pour être repéré par les secours au cas où. On rejoint le Col Lepoeder où nous allons quitter le sentier de Saint-Jacques de Compostelle, pour retrouver le GR. Bonne descente entre route et sentier avant de monter en sous-bois jusqu’à pique-niquer au pied d’une grosse baraque de chasse. Fabrice nous  y rejoint, il a fait un détour par Roncevaux et repart avant nous.

Les AldudesDur, dur, le départ est très raide et il fait chaud. On passe différents cols, le terrain est en montagnes russes et l’on commence à voir des palombières. La chasse à la palombe est une tradition ancienne dans les Pyrénées. L’orientation n’est pas évidente pour rejoindre le village des Aldudes, que l’on découvre au dernier moment. On a vite fait le tour du village où il n’y a plus qu’un café, mais cela nous suffit pour nous remettre d’une journée longue et chaude. Fabrice arrive peu de temps après et s’installe avec nous.

Je repère un panneau en face indiquant la ferme auberge d’Auzkia, qui fait aussi camping. Après appel, le repas est réservé pour 4. Il nous faut 20mn pour nous y rendre. La patronne nous accueille très chaleureusement.. Ce n’est pas un camping, mais un grand champ pour installer tentes et camping-cars.  Nous choisissons le repas complet et nous avons droit à l’apéro local, l’assiette de salaison de la ferme, l’axoa le plat typique basque, le fromage de brebis accompagné de confiture de mirabelle maison et le gâteau basque. Un pur régal.

 

Étape 44: des Aldudes à Elizondo (+700m, -900m, 19 km)

Col de Berdaritz, col d’Eyharza, Pena Alba, Col de Bailei, Elizondo

Le ciel est très couvert au lever, nous avons tout juste le temps de démonter les tentes que la pluie s’invite. Nous commençons par un super p’tit déj avec jus de pommes de la ferme, chocolatine, pain grillé, beurre et confiture de la ferme d’Auzkia. Nous conseillons vivement cette adresse pour l’accueil,  la qualité des produits et le prix (33€/personne pour le repas complet avec apéro et vin, petit déjeuner compris). La pluie s’est calmée et c’est le ventre bien plein que nous partons pour une petite journée de marche. pays basqueNous n’avons pas réussi à réserver d’hébergement à Elizondo, car c’est le 15 août. Nous verrons bien.

ElizondoAprès d’une brève accalmie au démarrage, le brouillard nous rattrape. Nous traversons de belles forêts de hêtres, les sentiers sont plus que boueux. Maintenant une bonne averse nous cingle, mais elle ne dure pas. Nous profitons d’une éclaircie pour pique-niquer et nous n’avons plus qu’à nous laisser glisser jusqu’à Elizondo que nous atteignons vers 14h. Elizondo est le chef-lieu de la vallée du Baztan, elle nous surprend avec ses nombreuses maisons de maître et ses palais.

Enchâssé dans un cadre idyllique, Elizondo est un bourg très animé, surtout le 15 août où la terrasse du café central regorge de monde. Nous entrons à l’Office du Tourisme et trouvons un hébergement pour le soir : c’est l’albergo de Leskaros située à 1,5km du centre-ville. ElizondoNous privatisons une chambre de 6 pour nous 4 et cela va nous coûter 28€/pers avec le dîner et le p’tit déj. On verra bien. On s’attable sur le trottoir d’en face pour boire une bière et manger un excellent cheese-cake.

Nous traversons la ville qui est en effet superbe, pour nous rendre à l’auberge. Dommage que le ciel soit un peu gris pour les photos. Nous arrivons à l’auberge qui est en fait une auberge de jeunesse. C’est d’une grande propreté, chambre et sanitaires. Par contre, le repas du soir nous laisse un peu sur notre faim: une assiette de soupe, une petite part de pizza et un yaourt. Philippe va quémander une autre part de pizza, mais elles sont comptées et il revient bredouille. Il ne faut tout de même pas se plaindre pour le prix que nous avons payé!

 

 

Étape 45: d’Elizondo au Col de Lizuniaga (+1200m, -1200m, 31 km)

Col d’Inaberri, col Eskisaroi, col de Urtsumiatza, col Lakaingo, col de Lizarrieta, bivouac col de Lizuniaga

GR11 pays basqueAu lever, une belle brume nous entoure. Après un p’tit déj tout à fait correct, nous voilà partis pour une longue journée de marche. Nous repartons vers Elizondo, faisons quelques courses et grimpons rapidement en forêt en coupant de nombreuses fois la route. Nous suivons le GR11. La brume se dégage petit à petit et vers midi, quand nous atteignons les crêtes recouvertes de fougères, nous découvrons la ligne bleue de l’océan au loin. Ce n’est pas « Terre » que nous crions, mais « Mer »! Quelle joie de voir notre périple d’une mer à l’autre, presque réalisé . La Rhune est également bien visible, c’est le dernier sommet que nous gravirons demain.

GR11 pays basqueNous longeons un moment les crêtes avant de descendre d’abord à découvert puis en forêt de châtaigniers et de chênes. Nous repérons de beaux chênes pour pique-niquer au pied à l’ombre. Puis, il nous faut remonter au col de Lizarrieta et cela me paraît long, il fait chaud et le paysage est assez monotone. Une bonne pause goûter s’impose au col de Lizarrieta, avec un excellent Paris-Brest, on se lâche, la mer n’est plus loin!

Ensuite, nous ne prenons pas le chemin le plus direct pour atteindre col de Lizuniaga, puisque nous attaquons le sommet voisin.  Il est plus de 19h quand nous arrivons, mais à l’heure espagnole, la sieste vient de se terminer. Nous montons le bivouac dans un grand champ, à côté du restaurant dans lequel nous irons manger vers 20h30. Comme chaque fois en Espagne, nous mangeons très bien et pour pas cher. Quant la note arrive, nous pensions qu’ils s’étaient volés et qu’ils avaient oublié les bières et sangrias, mais pas du tout!

 

Étape 46: du Col de Lizuniaga à Hendaye (+1200m, -1400m, 30 km)

Col de Gonmendia, la Rhune, col d’Ibardin, col des Poiriers, col d’Osin, Biriatou, Hendaye

GR10 La RhuneC’est le dernier jour d’un grand périple. Nous partons tôt, car Philippe reprend le train en fin d’après-midi.  Patrick et moi avons choisi l’option de passer le WE à Hendaye et de partir lundi en début d’après-midi pour terminer en douceur cette belle randonnée itinérante. Nous sommes à pied d’œuvre puisque la Rhune est juste au-dessus de nous, il suffit de monter 700m de dénivelée. Une mer de nuages est bien présente dans la vallée et la pleine lune est visible au-dessus.

GR10 La RhuneAprès un début  bien tranquille sur une piste caillouteuse, c’est une bonne grimpette qui  nous attend sur une sente très étroite bordée d’ajoncs. Nous arrivons au sommet après 2 petites heures de marche, la foule est déjà bien présente. Eh oui, il y a le petit train de la Rhune qui décharge son flot de touristes toute la journée. On retrouve le couple de Toulousains, ils ont pris l’option de bivouaquer sous le sommet. Après un p’tit déj pris en terrasse, nous attaquons la descente entre route et sentes coupant les lacets.

Philippe est stressé par son départ et il est parti devant. On le retrouve aux ventas d’Ibardin, où il y a un monde fou en quête d’alcool, de cigarettes et autres articles détaxés. Ensuite, nous avons une bonne remontée sur le GR10 en plein cagnard, avec de belles vues sur l’envers de la Rhune. Nous pique-niquons au col d’Osin en profitant d’une belle vue sur l’océan, avec Hendaye d’un côté et Saint-Jean de Luz de l’autre.

Fabrice, Patrick et moi avons réservé au camping  Dorrondeguy. Nous passons Biriatou, puis descendons sur Hendaye en croisant de nombreux randonneurs bien chargés qui rêvent certainement de rejoindre la Méditerranée. Il nous font envie, en effet, nous ressentons un petit pincement au coeur que cette aventure soit derrière nous… Le chemin du camping seGR10 Hendayemble bien long, car une fois en périphérie d’Hendaye, c’est le bitume et de nombreuses montées-descentes dans des petites rues et chemins. Ça y est vers 16h30, on pose les sacs à dos au camping !!!

HRP HendayeTrès bon accueil au camping Dorrondeguy qui réserve des emplacements pour les cyclistes ou les randonneurs au long cours à un prix défiant toute concurrence 6,66€/jour/pers. Après une bonne douche et un bon rafraîchissement, nous prenons la navette financée par le camping pour aller sur la plage d’Hendaye. Et là le choc! C’est la marée haute et la marée humaine qui partage une bande de sable! Dans tout ce monde, nous reconnaissons le couple de Toulousains, avec toute leur famille venue les accueillir. Ils n’ont pas résisté au bain dans l’océan en petites tenues! Nous, nous prenons juste des photos au bord de plage pour immortaliser cet instant. Ensuite, nous allons fêter cela avec Fabrice, au restau Kanttu Ostatua qui sert une bonne cuisine basque et espagnole, des plats maison de qualité et avec un service très agréable en plus. Pour le retour au camping, cela sera 45 minutes de marche à pied pour digérer. Cela ne nous fait pas peur, après 45 jours de marche!

Ainsi se termine cette magnifique expérience d’une rando bivouac empruntant les sentiers montagnards de la HRP entre France et Espagne. Nous avons réalisé notre rêve et comme dit Philippe, même si nous ne sommes pas des héros, on peut quand même en être fiers! Cela a été également une belle expérience humaine. Par le hasard des rencontres sur les chemins, des randonneurs sont devenus des amis et nous espérons très sincèrement qu’il nous sera donné de nous revoir. Enfin en guise de conclusion et d’encouragements aux futurs candidats, je terminerai sur une note humoristique en citant Jérôme Bonneau « la HRP?  Une ‘petite’ traversée sauvage et bio, très bénéfique pour votre développement durable… Bonne route! »

Le voyage en un coup d'oeil

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