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Chili (6): Lac Chungara, Cotacotani, Arica

de Patrick

Salar de Surire, laguna Cotacotani, parc de Lauca.

 

Adieu Bolivie!

Salar de Tunupa (Uyuni), salar de Coïpasa, Colchane

Vers 5h30, le ciel est clair, nous partons pour admirer le lever de soleil sur le salar de Tunupa. Les chauffeurs arrêtent les véhicules au pied du Tunupa. La lune est juste au-dessus. Le salar s’illumine progressivement, c’est superbe.

salar de Tunupa

Nous continuons ensuite vers l’ouest pour rejoindre le salar de Coïpasa (environ 2500km2) qui se trouve dans le prolongement de celui de Tunupa. Deux vigognes traversent devant nous sur le salar. Que ces animaux sont gracieux! En route, nous nous arrêtons au niveau de salines, bordées de tas de sel, car le salar de Coïpasa est en partie exploité. Nous traversons une bande de terre et arrivons à Llica où nous passons un contrôle militaire. Llica est une grande ville étudiante où les professeurs ruraux sont formés. Ces derniers doivent parler une langue indigène, le quechua ou l’aymara. Ensuite, nous faisons une pause dans un village avec une jolie église blanche. Nous longeons le volcan Alto Toroni (5982m) qui se trouve à la frontière chilienne.

salar de Coipasa

Nous arrivons sur le salar de Coïpasa où nous nous arrêtons pour voir l’exploitation du sel. Il y a quelques travailleurs bien que nous soyons samedi. Le salar de Coïpasa est plus haut d’une vingtaine de mètres et beaucoup plus humide, car il est arrosé par un cours d’eau. Face à nous il y a une très belle chaîne de volcans avec, de gauche à droite, l’Isluga, le Cabaray et le beau cône du Tata Savilla. Nous marchons sur le salar de Coïpasa pour rejoindre les véhicules puis nous attaquons le buffet installé à l’arrière de ces derniers. Nous donnons l’enveloppe à Esteban et Jaoul, nos chauffeurs boliviens que nous allons quitter à la frontière. De l’autre côté, nous retrouverons Claudio, notre chauffeur chilien.

Nous arrivons à Pisiga, ville frontière côté Bolivie avant d’atteindre Colchane, ville frontière côté Chili. Nous déchargeons les 2 véhicules, disons adieu à nos chauffeurs puis entrons tous les bagages qui doivent passer aux contrôles. Nous n’avons pas le droit de rentrer de produits issus de matière animale ou végétale au Chili. Nous devons attendre une bonne demi-heure car côté Bolivie, les guichets sont fermés pendant l’heure du déjeuner!!! Ensuite, c’est assez rapide, un tampon de sortie de Bolivie, puis un nouveau tampon d’entrée au Chili; les bagages passent aux rayons X et il faut tout recharger dans le camion de Claudio côté Chili.

Entre temps, une tempête s’est formée; elle soulève une poussière monstrueuse. Nous arrivons rapidement à l’hôtel Inka dans Colchane. Nous nous installons dans nos chambres avant de prendre un thé puis une bonne douche. Il est impossible d’aller se balader à Colchane car le vent souffle de plus belle. Le repas est prévu à 18h, car demain nous partons à 6h du matin pour 100kms de piste vers le salar de Surire au pied du Cerro Rojo. Après le repas, Florie et moi décidons de faire une balade à Colchane, mais cela sera très rapide, car il n’y a vraiment rien à voir…

 

 

Le Cerro Rojo, un beau trek d’altitude

Chili: Cerro Rojo (5330m), Salar de Surire, thermes de Polloquere

Chili Cerro Rojo

Nous partons finalement vers 7h de Colchane car la patronne de l’hôtel a eu une panne d’oreiller! Rapidement, nous quittons la route pour une piste qui va nous faire entrer dans le Parc National du volcan Isluga. Notre trek du jour sera le Cerro Rojo. Nous traversons de nombreux petits villages. La piste, très accidentée aura raison d’un amortisseur que Damien et Claudio retirent. Après cet incident, nous continuons et arrivons au pied du Cerro Rojo vers 10h15. Claudio poursuit jusqu’au campement avec Christine et Jean Yves qui ne souhaitent pas faire le trek du Cerro Rojo. Quant à nous, nous chargeons les sacs et partons. Au début, c’est relativement plat avant de monter tranquillement.

salar de Surire

Puis, le vent se lève. Dur, dur… Nous faisons une première pause vers 4800m puis une seconde vers 5000m. Le trek se poursuit par une grande traversée dans un pierrier. il nous faut maintenant escalader de gros blocs. Une bonne pause s’impose sous le sommet du Cerro Rojo. Un dernier effort et nous y sommes. Il y a une très belle vue à 360° avec, à nos pieds, le salar de Surire. Ce nom signifie Nandou, une sorte d’autruche. Le salar de Surire, d’une superficie de 17km2 est constitué de borax dont une partie est exploitée. Après de nombreuses photos, nous poursuivons le trek, désescaladons les gros blocs puis descendons en ramasse droit dans la pente, comme dans de la poudreuse, que du bonheur!!! Nous rejoignons le campement en une heure. La tente mess a été montée contre le camion, car nous sommes à 4300m et la soirée sera fraîche. Jean Yves et Christine sont partis se baigner aux thermes de Polloquere. Nous montons rapidement nos tentes. Le campement est splendide au milieu des quenoas avec le salar de Surire en contrebas.

Polloquere

Claudio nous descend aux thermes de Polloquere. En chemin, nous croisons Jean Yves et Christine qui sont très surpris de nous voir si tôt. Nous disposons d’une heure pour nous baigner dans cette eau très chaude, entre 35 et 40°, eau soufrée et boueuse, mieux que la thalasso. Cela fait du bien après l’ascension du Cerro Rojo, mais en sortant nous sommes un peu «ramollos». Michel est pris d’un fort mal de tête. De retour au campement, c’est repos jusqu’à 19h, puis barbecue, sauf pour Michel qui reste sous sa tente.

 

 

Une dernière rando dans les lagunes de Cotacotani…

Chili: Polloquere, parc national de Lauca, Lac Chungara, lagunes Cotacotani, Parinacota, Putre

salar de Surire

Au lever à 6h, il fait très frais et nous sommes contents de prendre le p’tit déj sous la tente mess. Ensuite, nous démontons rapidement les tentes et descendons à pied vers le salar du Surire pour aller chercher le soleil. Cela fume de partout, c’est magnifique. Vers 8h30, Claudio et Damien nous rejoignent, et nous partons pour le Parc National de Lauca où nous allons voir de nombreuses vigognes. Au bout du salar du Surire, il y a une partie exploitée et des  camions circulent déjà sur la piste très chaotique. Rapidement, nous apercevons le volcan actif Guallatire et sa grosse fumerolle. Après un bref arrêt au village de Guallatire pour prendre quelques photos et accomplir un contrôle policier, nous arrivons vers 11h aux thermes de Churiguaya, petit jacuzzi extérieur et baignoire intérieure. Hélène, Patrick et moi allons dans le jacuzzi pendant que Damien et Claudio vont dans la baignoire à plus de 40°.

lac Chungara

Nous passons un col avant de redescendre vers le lac Chungara à 4500m où se reflètent le Parinacota qui culmine à 6342m et le Sajama à 6542m. Malheureusement, la route nationale qui relie La Paz à Arica passe juste devant et ce sont des défilés de camions qui franchissent la douane. Mais il n’empêche que le Parinacota couronné de neiges éternelles, se mirant dans le lac Chungara, donne lieu à de superbes photos! Ensuite nous avons le repas.  Nous allons rejoindre les lagunes Cotacotani où nous allons faire une dernière rando de 2h environ en direction du village de Parinacota.

laguna Cotacotani

Ce décor de lagunes et de hauts sommets est grandiose. Le village de Parinacota avec sa très belle église du 17e et ses quelques boutiques mérite le détour. Claudio nous y attend. Nous repartons en direction de Putre, ville de 1200 habitants dont le tiers est militaire, Damien y fait quelques courses. Peu après Putre, nous apercevons quelques Guanacos, camélidés à tête noire, plus grands que les vigognes et vivant entre 0 et 4000m, alors que l’on trouve les vigognes uniquement au-dessus de 3600m. Vers 19h30, nous nous arrêtons, à l’écart de la route au niveau d’un lieu de repos inca, le tambo de Zapahuira. Nous sommes vers 3200m d’altitude, nous avons déjà perdu 1100m par rapport à la veille et demain, nous serons à Arica au bord de la mer. En 120kms de route, il y a environ 4000m de descente.

 

 

Retour sur le plancher des vaches!

Chili: Poconchile, Arica

Ce matin, c’est grasse matinée ou presque, le p’tit déj est prévu à 7h30… Le soleil apparaît à ce moment-là. Il fait bon, mais il y a une certaine humidité dans l’air, car les tentes sont bien mouillées. Vers 9h nous rejoignons la route pour poursuivre notre descente vers Arica. Cette route est impressionnante, il ne faut surtout pas que les freins lâchent. De nombreuses croix jalonnent d’ailleurs cette route. Nous faisons un premier arrêt au niveau de cactus candélabres, seules plantes qui poussent dans les pentes du désert altiplanique à partir de 3000m. Au-delà, seules fleurissent les roses d’Atacama. Plus bas se trouve l’usine de transformation du borax qui vient par camion depuis le salar de Surire. Le borax sert dans la fabrication du pyrex, de la soudure et des produits de nettoyage de salle d’opération entre autres. En contrebas, nous apercevons une vallée très verdoyante, riche en fruits et légumes, qui jure avec les pentes désertiques que nous traversons depuis un certain temps.

Poconchile

Nous nous arrêtons au village de Poconchile, village préinca qui a été le dernier foyer de paludisme au Chili, au début du XXème siècle. L’église San Geronimo de Poconchile, construite en adobe, est l’une des plus vieilles du pays. Du cimetière, nous avons une jolie vue sur les pentes désertiques. Vers midi nous arrivons à Arica, ville de 190 000 habitants, située au bord du Pacifique. Arica est appelée ville de l’éternel printemps. Il y fait bon vivre, mais il y a très peu de travail. Nous faisons la connaissance de Gilles, un collègue de Damien qui doit nous accompagner ce soir et demain, car Damien repart sur Santiago en début de soirée. Nous mangeons à côté du port d’Arica, les uns prennent du Ceviche et les autres une soupe de poisson, c’est un régal pour tous.

Chili Arica

En sortant, nous allons observer les otaries et les pélicans qui se chauffent sur les rochers au soleil. Ensuite, nous retournons à l’hôtel, prenons possession des chambres, faisons nos adieux à Damien. C’est toujours un moment difficile quand le groupe commence à se séparer, il y avait vraiment une cohésion et nous formions une bande de copains, dont Damien faisait partie… Tandis que les uns vont faire du shopping à Arica, Jean-Yves, Ingrid, Patrick et moi décidons de gravir El Morro de Arica, colline de 139 mètres au-dessus du niveau de la mer.

Chili Arica

De là-haut, nous avons une belle vue sur Arica, le port et la côte. Ensuite, nous déambulons dans les nombreuses rues piétonnes avant de revenir nous reposer à l’hôtel où nous avons rendez-vous à 20h pour aller dans le meilleur restaurant d’Arica. Le bœuf y est excellent ainsi que l’énorme pancake… Repus, nous retournons à l’hôtel. La nuit va être courte, Gilles et Claudio viennent nous chercher à 5h.

Le voyage en un coup d'oeil

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