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Groenland (3): trek du fjord Sermilik

de Patrick

Au coeur du Groenland…

 

Fjord de Sermilik, fjord Ikâsaulaq

camp SermilikGrand ciel bleu au réveil. Comme hier, nous prenons le p’tit déj dehors pour profiter pleinement du paysage. Le renard polaire vient nous narguer en passant sur le rocher juste derrière notre tente. Le temps de sortir l’appareil photo qu’il se carapate déjà. Aujourd’hui, nouvelle collinette à grimper pour surplomber la calotte glaciaire. Après la traversée d’un gué nous attaquons la pente. C’est un tas de cailloux imbriqués les uns dans les autres, qui ma foi, tient plutôt bien. Nous finissons par une belle pente de neige où Maxime taille de belles marches pour faciliter notre progression. Après une bonne suée, nous voilà en haut admirant le panorama : le fjord Sermilik encombré de ses énormes icebergs et l’inlandsis sous un autre angle que les jours précédents. On l’aura vu sous toutes les coutures, et c’est toujours aussi envoûtant et magique. Avec un grand ciel bleu, le contraste avec le blanc des glaciers est encore plus saisissant. Les cinq sens suffisent à peine pour embrasser un tel paysage… On a envie de l’inscrire en nous, pour le ressortir les jours de blues…

trek SermilikAprès le repas, nous montons encore pour voir le fjord Ikâsaulaq et les pics montagneux aux alentours, la plupart sans nom. Maintenant, il n’y a plus qu’à se laisser glisser sur une superbe pente de neige évitant le tas de cailloux de la montée. Cela nous amène très vite au pied d’un premier lac. Je tente une baignade/toilette, mais l’eau est glaciale. Plouf et je suis déjà dehors! On poursuit notre descente et l’on recroise le lac peu profond du premier jour, qui lui est tout à fait baignable. Cela fait du bien de pouvoir se laver dans l’eau, sans moustique et même de se délasser en faisant quelques brasses. Vers 16h30, nous sommes de retour au campement, comblés par cette journée de découverte, les genoux, quant à eux, se sont plutôt reposés aujourd’hui. Un gâteau Swiss Miss pour la gourmandise et repos jusqu’au dîner.

 

 

Fjord d’Amitsivartiva, fjord de Sermilik

Fjord SermilikLe ciel est toujours aussi bleu, les moustiques toujours présents… Vers 10h, c’est parti vers un lac glaciaire. Nous prenons la même direction que le premier jour, mais contournons cette fois la petite colline et arrivons au-dessus du fjord très étroit d’Amitsivartiva. Au fond, le fjord Sermilik paraît complètement bloqué par la banquise. Pendant que nous mangeons, nous discutons avec Maxime de la possibilité d’approcher cette banquise plutôt que d’aller vers le lac glaciaire. Il est vrai que contempler la banquise est plus excitant que découvrir un lac de montagne aussi beau soit-il! Par contre après lecture de la carte, on estime qu’il nous faudra au moins 4h A/R à partir d’ici.trek Sermilik Qu’à cela ne tienne, nous ne risquons pas d’être pris par la nuit…

Nous descendons vers un bel emplacement de campement, longeons le fjord, d’abord sur le sable puis la marée montante nous contraint à continuer à mi-pente dans un amas rocheux. Au bout d’une heure de progression difficile, nous arrivons sous un col que nous gravissons sauf Fabienne qui nous attend au pied. Les 400m sont avalés très vite, la motivation faisant oublier la fatigue.

Nous dominons le fjord et ses immenses icebergs, mais constatons que le fjord n’est pas si blanc que cela, la banquise est finalement bien morcelée. Que c’est beau! Patrick descend pour aller voir d’un peu plus près avant que Maxime nous appelle pour repartir. Il est difficile de s’arracher à de tels paysages, on voudrait toujours prendre une photo de plus! Nous rejoignons Fabienne, longeons à nouveau le fjord jusqu’à la plage de sable puis remontons par une pente raide jusqu’à un superbe canyon. Dur, dur, mais cela vaut le coup.

trek Groenland Nous dominons le fameux lac glaciaire, puis arrivons au-dessus d’un chapelet de lacs dans lesquels se reflètent les sommets environnants. En cette fin d’après-midi, les couleurs sont superbes. Nous arrivons à notre campement vers 19h, contents de cette dernière journée dans ce site que nous avons exploré de fond en comble. Pendant le repas, entre deux pâtes au saumon, Maxime reçoit un SMS de Lars confirmant que le fjord Rasmussen/Karale où nous devons aller demain n’est toujours pas accessible à cause de la banquise.

Groenland Quel dommage et quelle va être la prochaine destination? Autre SMS un peu plus tard, nous irons dans le fjord Petersen. C’est cool, dit Maxime, cet endroit est magnifique, très ouvert et nous serons au pied de la calotte glaciaire. En effet, à cause du recul des glaciers notre camp dans le Fjord Rasmussen aurait été monté loin de la calotte polaire. C’est donc un mal pour un bien!

Avant de nous coucher, nous assistons à nouveau au lever de lune.

 

 

Fin de notre 1er trek, descente du fjord de Sermilik

Lever à 7 h, car le bateau vient nous chercher à 10h. Il fait toujours aussi beau. On commence à démonter le camp et à déposer les différentes caisses et bagages à l’endroit où nous avions accosté il y a 4 jours. Mais, c’était sans compter la marée qui descend bien vite et nous contraint à emporter de nouveau tout le matériel à l’autre bout du campement, là où pourra accoster le bateau. Dur, dur, car il y a de la distance et le matériel est lourd. À 10h Lars arrive, à 10h30 tout est chargé, et c’est parti en longeant le fjord Ariâ, direction Tinitequilaq pour une courte halte de 30mn. Tiniteqilaaq marché

C’est le jour du marché, mais il y a juste quelques cartons de vêtements et de chaussures déballés derrière la supérette. Tandis que Maxime fait le ravitaillement pour les 4 jours à venir, nous déambulons à nouveau dans le village. Le ciel est très clair ce matin et les photos seront bien différentes. Ici le saumon sèche au soleil, ailleurs un vieux poêle à bois termine sa vie à l’air libre, heureux premier plan devant des icebergs monstrueux.

SermilikRetour sur le bateau. Nous descendons maintenant le fjord Sermilik et traversons en direction du fjord Petersen. Sous nos yeux, la glace sous toutes les formes et couleurs dérive au gré des courants. Ces icebergs sont gigantesques au-delà de ce que nous pouvions imaginer. Lars doit slalomer entre ces monstres et se frayer un passage entre les plaques de banquise, quel spectacle! Il ne manque plus que les baleines… Le trajet en bateau est un voyage en soit, et nous n’avons certainement pas perdu au change de descendre le fjord Sermilik. En plus de ces icebergs de folie, nous pouvons admirer la calotte glaciaire de laquelle nous nous rapprochons.

Le voyage en un coup d'oeil

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