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Rando bivouac Chianale et val Varaita

de Patrick

De la Haute-Ubaye à Chianale

 

Une incursion dans le Queyras italien

Lacs de Marinet, Col Marinet, Col Mary, Croce Provenzale, Col Bellino, Sant’Anne (+950m , -1700m)

bivouac UbayeLa nuit de bivouac aux lacs de Marinet a été ponctuée d’éclairs et d’un peu de grésil, mais ce matin le ciel est bien dégagé à part quelques nuages dans la vallée, et toujours ce satané vent. Heureusement que la randonnée commence par une montée, car cela nous réchauffe un peu, mais gants et bonnet sont très appréciés. Nous passons au pied du lac supérieur de Marinet, puis attaquons la grande traversée vers le col Marinet à 2787m. bivouac Haute UbayeLe paysage est grandiose ce matin et les photographes que nous sommes se régalent. Fil, en pleine forme, nous a tous devancés pour se réchauffer. La randonnée de poursuit en crête, donc plein vent, vers le col de Mary où nous repassons en Italie.

Une pancarte indique le village de Chiappera. Cela nous rappelle une autre randonnée bivouac, les cascades de Stroppia, que nous avions faite avec Francis et Éliane. rando val MairaEn descendant, nous avons une belle vue sur la Croce Provenzale, un beau rocher  au profil caractéristique. Nous faisons une pause à l’abri du vent au pied du petit lago della Sagna del Colle. Nous poursuivons la randonnée jusqu’au hameau de Grand Collet et remontons en direction du Col Bellino, 800m plus haut. De nombreux Italiens, montés en 4×4 jusqu’ici, partent dans cette même direction. Après quelques échanges, nous suivons les indications de la GTA.

Philippe part devant, mais il se trompe d’itinéraire et traverse le torrent. La mousse recouvrant les rochers le fait glisser, il se retrouve les pieds dans l’eau, sur le dos, le sac l’empêchant de se relever. Il nous rejoint penaud, les pieds trempés, les chaussettes à essorer… Dommage que l’on ne l’ait pas vu. Cela aurait fait une belle photo pour le journal local 😉  Le ciel s’est voilé au moment du repas et nous mangeons rapidement. Nous croisons quelques VTT. Le soleil réapparaît enfin et les derniers mètres sous le col Bellino se font plus durs.

bivouac val MairaAu sommet, nous retrouvons le mont Viso que nous observons sous un nouveau profil. Nous attaquons une longue descente, d’abord en terrain caillouteux avant de rejoindre de grandes prairies où paissent de nombreux troupeaux de vaches. Il est 16h, nous sommes à Plan Céïol, vers 2100m où nous avions prévu le bivouac. De peur d’être dérangés par les clarines des bêtes toute la nuit, nous préférons descendre, mais il faut pousser jusqu’au hameau Sant’Anne pour retrouver des terrains plats pour le bivouac. Cela rechigne un peu dans la troupe, mais il n’y a guère le choix. Non loin de la rivière, nous trouvons un bon terrain pour installer le bivouac.

L’endroit est plutôt douillet et nous ne sommes qu’à 1850m, la nuit devrait être moins froide. Un peu plus bas, il y a la source de Sant’Anne, où les Italiens font la queue avec bouteilles et gobelets. Après renseignement, il paraît que l’eau est bénéfique et soigne tous les maux! Ce soir on se refait une santé! C’est l’heure du thé pour les uns, cappuccino pour les autres, ensuite les soupes se succèdent, et nous dégustons notre dernier plat déshydraté, les spaghettis bolognaises.

 

Une randonnée sans génépi, c’est comme un jour sans soleil!

Sant’Anne- col de Bondormir- gîte de Pra Mourel à Chianale (+1000m , -950m)

col bondormirCe matin, le soleil est là dès le lever, mais contre toute attente la nuit de bivouac a été très froide, il ne fait que 1° sous la tente qui est toute givrée. Une fois la tente séchée au soleil, nous rejoignons le hameau du Mélèze où nous bifurquons à gauche en direction du Col de Bondormir. Le sentier bien que GR, semble peu fréquenté et les indications font un peu défaut. Nous montons une piste et retrouvons le sentier plus haut, qui se perd de nouveau le long de la rivière. Après une bonne montée en lacets dans une prairie très fleurie, où asters et edelweiss ont fait leur apparition, nous apercevons au loin le col de Bondormir.

col de Bondormir génépiIl faut encore une longue traversée montante pour atteindre col de Bondormir. Nous y retrouvons un italien sympathique qui nous explique qu’il fêtera ses 80ans le 15 août. Il se repose tandis que son copain ramasse du génépi sur la crête au-dessus. Il ne faut pas nous le dire deux fois! Nous laissons nos sacs et décidons d’aller voir. Non seulement il y a du génépi, mais également une belle vue sur le Viso qui joue à cache-cache avec les nuages. Chacun s’affaire à la cueillette de cette bonne plante médicinale… il est 13h30 quand nous redescendons au col de Bondormir, la cueillette nous a fait oublier la faim. Nous y retrouvons notre vieil homme et après quelques conseils sur les bons vins italiens, nous descendons manger à l’abri du vent. La grosse pierre sur laquelle nous nous adossons fera l’affaire.

ChianaleLes nuages couvrent complètement le Viso et nous ne le reverrons plus. La descente se fait sur un sentier où nous jouons presque les ouvreurs avant d’atteindre la forêt et ses lacets bien humides. Peu de temps avant d’arriver à Madalena, commune de Pontechianale, les premières gouttes de pluie arrivent. Cela promet pour le bivouac… Au-dessus du barrage, nous prenons à gauche un sentier parallèle à la route, en direction de Chianale, notre destination du jour. La pluie tombe par intermittence, mais heureusement sans grande intensité.

 

Nous arrivons au joli village de Chianale vers 17h. Peu enclins à tenter le bivouac, nous déambulons dans Chianale à la recherche d’un gîte pour la nuit. Le premier gîte est complet, devant le second, une dizaine de personnes attendent. Nous avons peu d’espoir. La patronne arrive et, dans un français impeccable (et pour cause, elle est de Nîmes!), elle dirige le groupe vers un dortoir réservé. Quant à nous, eh bien elle est désolée et finalement revient vers nous et nous libère un dortoir de 6 places. Nous sommes comme des rois. Nous apprécions la bonne douche chaude et Fil est ravi de dormir sans sa veste… Cette hôtelière, Brigitte, ancienne enseignante, est vraiment formidable: on se fait la bise en partant! Nous conseillons à tous ceux qui passent par Chianale d’aller au gîte de Pra Mourel que Brigitte dirige avec beaucoup de dynamisme, de conviction et d’humanité.

 

Pas de Pain de Sucre, cette année

Chianale, col Agnel, Col Vieux, lac Foréant, lac Egorgéou, L’Echalp (+1050m , -1200m)

ChianaleAu lever, nuages et soleil se partagent le ciel. Après un bon petit déjeuner pris au gîte, nous allons faire quelques courses à l’épicerie du village. De Chianale, nous montons en direction du col Agnel en passant de nouveau par le bâtiment militaire où nous avons pique-niqué 3 jours plus tôt. Nous rejoignons le sentier pris à l’aller par erreur, mais cette fois-ci nous allons bien au col Agnel. Il longe la route avant de la rejoindre quelques lacets sous le col. Il fait très noir dans la vallée et vers le col Longet.

rando bivouacPour l’instant, nous avons de la chance, nous sommes sous le soleil, mais le Pain de Sucre est dans le nuage. Nous ne ferons pas le sommet, pas de bivouac non plus au lac Foréant ou Egorgéou, car la pluie est prévue pour la soirée. Nous terminons donc notre rando bivouac en descendant directement à l’Echalp, d’où nous sommes partis 7 jours plus tôt. lac ForéantAu col Agnel, de nombreux touristes, en camping-car ou à vélo, immortalisent ce célèbre col, où sont passés les coureurs du tour de France quelques jours plus tôt.

Nous progressons vers la base du Pain de Sucre avant de redescendre sur le col Vieux d’où nous apercevons le lac Foréant en contrebas. Nous avons une belle vue sur la Taillante, belle dalle effilée. Tandis que Patrick reste en hauteur pour avoir une belle vue sur le lac Foréant, nous prenonslac Foréant le GR et visons un gros rocher abrité pour manger. Tandis que nous terminons, le soleil se cache définitivement et c’est donc la grisaille qui nous accompagnera jusqu’en bas. Nous descendons le verrou qui sépare le lac Foréant du lac Egorgéou.

Au niveau du lac Egorgéou, une jeune femme du Parc régional du Queyras sensibilise les touristes à la protection de l’environnement. Nous poursuivons notre descente et rencontrons un jeune berger au bord du chemin. Nous échangeons quelques mots et lui offrons le pain et saucisson qui nous restent. Nous continuons et faisons une petite pause avant d’arriver, car la fatigue se fait ressentir. Vers 16h nous arrivons à la voiture, fatigués, mais contents d’avoir bouclé ce beau circuit de rando bivouac entre Queyras, Haute Ubaye et Italie.

Le voyage en un coup d'oeil

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