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Amitges, Mulleres, Literole, Gourgs Blancs

de Patrick

Aigüestortes, Maladeta, Luchonais, l’âme des Pyrénées

 

Le parc national d’Aigüestortes est situé dans la partie centrale des Pyrénées, en Catalogne. Le parc contient la plus grande concentration de lacs de toutes les Pyrénées : 190 estanys de plus de 0,5 ha, et 454 asséchés pendant l’été. On y retrouve toute la géologie des Pyrénées. Les reliefs granitiques et autres roches métamorphiques sont un héritage de l’ère primaire, l’élévation est le manifeste de l’ère tertiaire, et la glaciation de l’ère quaternaire se traduit par la forme en U des vallées.

 

Étape 20: d’Isil o Gil à Estanyoletes de Garrabea (+1400m, -400m, 11km)

Refugi d’Airoto, Estany d’Airoto, Estany del Rosari, Estany de Garrabea, bivouac à l’Estanyoletes de Garrabea

Nous avons commandé un taxi, pour nous remonter à Isil. Pas question de compromettre l’étape avec un stop plus qu’aléatoire à cette heure matinale. Les sacs sont lourds, mais avec le super buffet du petit déjeuner nous sommes en pleine forme et la montée est très progressive et à l’ombre. Au refuge d’Airoto, nous discutons avec trois Naïades, qui ont passé la nuit au refuge. Nous leur demandons notre chemin, car il n’est pas bien tracé à cet endroit.

Estany de GarrabeaNous partons sur l’Estany d’Airoto et tandis que nous cherchons je me paume, alors que Philippe trouve facilement son chemin vers le col. Nous nous  rejoignons au col. De là nous repérons rapidement la Serra de Garrabea et le col que l’on devra franchir demain. Puis nous descendons vers l’Estany Superior del Rosari et continuons sur une partie hors sentier qui est décrite dans le Trans’Pyr. Nous pensions être à la bonne altitude, mais en fait nous sommes trop haut et désormais à mi-chemin des crêtes.

Bivouac GarrabeaNous progressons dans des blocs, dans un itinéraire un peu compliqué, nous laissant penser que l’Estany de Garrabea est derrière la prochaine ondulation de terrain, mais il y toujours une crête derrière la crête… Nous débouchons enfin pour nous apercevoir que l’Estany de Garrabea est 200m en dessous de nous. Il nous reste donc à descendre sur ce lac et surtout à en faire le tour, de nouveau dans des blocs. C’est long et pénible et nous rêvons d’un sentier bien tracé, mais même la montée à l’Estanyoletes de Garrabea est une galère. Par contre le lieu de bivouac est super et un beau coucher de soleil nous récompense de nos efforts.

 

Étape 21: de l’Estanyoletes de Garrabea au Refugi d’Amitges(+1300m, -1200m, 16km)

Coll de Garrabea, Coll de l’Estany Pudo, Port de la  Bonaigua, Estany de Gerber, Refugi Mataro, Lac Glaçat, Coll d’Amitges, Refugi d’Amitges

moutons port de la bonaiguaDe bon matin nous attaquons le col de Garrabea. Nous y retrouvons un berger et son troupeau de moutons. En dessous de nous se trouve l’Estany Pudo, et le Coll de l’Estany Pudo est un peu plus loin.  Nous descendons sur Port de la Bonaigua, station de ski sans grand intérêt. Nous coupons direct dans la pente pour rejoindre la route et traverser, ce qui permet d’éviter Port de la Bonaigua. Une fois la station hors de vue, nous retrouvons le gros sentier montant dans le Vall de Gerber. Nous ne sommes pas seuls, de nombreuses familles vont pique-niquer à l’Estanayola de Gerber qui marque le début du Parc d’Aigüetortes.

Refugi MataroIl y a déjà beaucoup moins de monde à poursuivre jusqu’à l’Estany de Gerber, car le chemin devient très pierreux, bienvenue dans les Encantats! Après une bonne montée, nous arrivons sur le lac de Gerber, grand lac dont on ne voit pas le bout.

Nous nous élevons encore jusqu’au refuge non gardé de Mataro, bel abri métallique orange bien équipé et ensuite nous entrons dans le « wilderness », plus une âme, que du rocher et des lacs. Nous longeons l’Estany Negre de Dalt et arrivons par un éboulis au Coth der Lac Glaçat (col de l’Estany Gelat).

Lac GlaçatEn nous élevant sur l’arête, la vue est incroyable: à gauche le lac Glaçat de Saboredo (Estany Gelat), le Puis de Gerber, immense massif face à nous qui borde le Vall de Gerber et tous ses estanys. Le refuge de Mataro n’est plus qu’un petit point orange au loin.

aiguilles AmitgesQuant au Coll d’Amitges, on pourrait l’appeler le col inaccessible, il est loin devant nous, mais surtout nous devrons gravir toute l’arête du Tuqueta de Saboredo, pour arriver toujours en arête jusqu’au  Coll d’Amitges, vraiment un très bel itinéraire de montagne. Mais c’est loin d’être fini, il reste la descente en pierrier vers les fabuleuses aiguilles granitiques d’Amitges, puis le tour de l’Estany Gran d’Amitges pour arriver au refuge. Nous sommes vannés, mais quel parcours! Le bivouac est strictement interdit dans le Parc d’Aigüetortes (300 € d’amende), donc nous avons opté pour la demi-pension au Refugi d’Amitges.

Nous y retrouvons avec plaisir la famille de Toulousains que nous avions rencontrée dans la descente de la Pica d’Estats. Le refuge est cosy, la nourriture copieuse, l’ambiance sympa, beaucoup de grimpeurs espagnols qui viennent tâter le sublime rocher des aiguilles d’Amitges. Les randonneurs ne sont pas en reste non plus et il y a de quoi explorer dans ce parc, il suffit de regarder le nombre de sommets visibles à partir de la terrasse du refuge.

 

Étape 22: du Refugi d’Amitges au Refugi Ventosa I Calvell (+1100m, -1200m, 12km)

Port de Ratera, Tuc de Ratera, Tuc de Podo, Port de Colomers, Estany de Colieto, refugi Ventosa

Tuc de RateraAu départ du Refugi d’Amitges, on se repose un peu de la copieuse étape d’hier, mais cela ne dure pas et la montée raide au Tuc de Ratera est là pour nous ramener à la réalité. Là-haut, la vue à 360° est tout bonnement exceptionnelle. En face de nous dans le cirque de Colomers, je ne compte pas moins d’une trentaine d’Estanys et Estanyolets, incroyable.

Estanh de Ratèra de ColomèrsAu sommet du Tuc de Ratera, nous retrouvons nos Toulousains préférés qui appréhendent un peu pour la descente. En effet, comme indiqué dans le topo la descente du Tuc de Ratera dans une pente très raide d’herbe et de caillasse demande la plus grande attention.

Nous prenons la descente à la base du Tuc de Ratera, car nous restons un peu le long du rocher et il me semble qu’elle comporte moins d’herbe, tandis que nos Toulousains descendent jusqu’au collet et louvoient dans une descente plus herbeuse. Le problème de l’herbe est qu’une glissade peut difficilement être arrêtée, comme dans la neige. Et c’est ce qu’il advint, la femme part dans une glissade et son fils se jette pour tenter d’enrayer sa chute et les voilà tous deux partis dans la pente. Heureusement 15 m plus bas, ils réussissent tous les deux à s’arrêter, jambes tendues sur un rocher providentiel. Estany Gran de ColietoPlus de peur que de mal!

Nous mangeons un morceau au col sous le Tuc de Podo et endormis par la digestion, nous descendons plus bas que nécessaire… nous devons donc nous payer un extra de montée pour franchir le Port de Colomers. Du col nous admirons les Estanys de Colieto au pied du Punta Alta, vers lesquels nous descendons. Ce sont de beaux lacs enchâssés dans des îlots de verdure et nous ne pouvons résister à une pause bucolique bien méritée! Au fond du Vall de Colieto, le sentier débouche sur le refugi Ventosa. C’est un petit refuge montagnard, vraiment différent du grand refuge cosy d’Amitges.

 

 

Étape 23: du Refugi Ventosa I Calvell à Hospital de Vielha (+1100m, -1700m, 19km)

Estany de Travessani, Estany des Monges, Lac deth Cap deth Port, Refugi de la Restanca, Lac de Mar, Estany Tort de Rius, Lac de Rius, bivouac à Hospital de Viehla

Lac de MarUne grosse journée nous attend, 9h de marche. En effet nous souhaitons sortir du Parc d’Aigüetortes pour pouvoir bivouaquer. Depuis le refugi Ventosa, nous longeons une kyrielle de lacs tous aussi beaux les uns que les autres, Estany de Travessani, Estany des Monges, Lac deth Cap deth Port avant d’atteindre le Refugi de la Restanca vers 10h. Dire que Amitgès-Restanca est proposé en une seule étape dans le topo (9h 50), c’est vraiment trop!

Nous prenons un café vite fait et embrayons sur une montée qui va nous amener au Lac de Mar. C’est un grand lac aux eaux si bleues que l’on se croirait en Crète, les pins en moins! Nous  longeons le bord par un pierrier, ce qui nous prend un temps certain, et nous élevons jusqu’au Collada de Lac de Mar, d’où l’on domine cet immense lac. Estany Tort de RiusDe l’autre côté du col, l’Estany Tort, avec sa forme complexe, comme son nom l’indique, et la Maladeta attirent le regard.

La descente et le cheminement le long des Lacs de Rius nous prend un temps fou, avant de rejoindre le GR11. La descente sur Hospital de Viehla est moins intéressante et surtout pas de refuge à l’arrivée, il est fermé depuis 2 ans! Nous devrons faire notre tambouille et nous bivouaquons dans la prairie près de la rivière. Quel plaisir de retrouver sa tente! Pendant les trois prochains jours, nous allons randonner sur les étapes mythiques de la HRP, côtoyer les hauts sommets des Pyrénées espagnoles, l’Aneto et la Maladeta et emprunter les hauts cols de Mulleres et du Litérole. Une ambiance de haute-montagne, pour des parcours magnifiques, mais assez corsés…

 

Étape 24: d’Hospital de Vielha à La Besurta, puis Benasque (+1400m, -1100m, 15km)

Refugi de Mulleres, Coll de Mulleres, lac Supérieur de l’Escaleta, La Besurta, bivouac à Benasque

Au moment du départ, nous retrouvons Jean qui a shunté le Parc d’Aigüetortes, à cause des réservations de refuge qui sont vraiment prise de tête. Nous sommes tout heureux d’être réunis de nouveau. Le temps est couvert et rapidement il se met à pleuvoir. De plus le sentier se corse avec une montée au plus près du torrent, dans un terrain escarpé. Il faut être vigilant. Coll de MulleresLa pluie se calme momentanément et j’en profite pour accélérer un peu. J’ai dans l’idée de faire des photos et de passer le Coll de Mulleres avant l’orage, et je sais que Philippe et Jean feront route ensemble.

Je passe le Refugi de Mulleres, un abri métallique, en contre-haut. Le parcours est bien cairné. Je laisse les lacs des Mulleres à gauche. Malgré le temps mitigé, l’enfilade des lacs est magnifique. La montée se fait dans la caillasse, puis se termine par une escalade facile dans une petite muraille qui protège le col. On atteint ainsi le Coll de Mulleres. Je vois Philippe tout en bas. La descente côté lac de l’Escaleta se fait sur des névés peu pentus, ce qui permet de progresser rapidement.

Coll de MulleresOn voit bien le lac Supérieur de l’Escaleta, mais le sommet de la Maladeta est dissimulé par les nuages, c’est beau quand même.  Ça y est la pluie se met de la partie, mais en arrivant au lac dédoublé, le soleil refait une apparition et je peux ressortir l’appareil photo. Puis de nouveau pluie, puis de nouveau soleil jusqu’en bas. La descente est longue, très longue. J’attends Philippe au croisement du refuge de la Renclusa et de La Besurta. Aucun intérêt pour nous d’aller à la Renclusa, ce refuge est utilisé par les alpinistes qui font l’Aneto.

Nous buvons une bière bien méritée à la Besurta, puis choisissons de prendre le car de 19h pour Benasque et manger en ville. Comme d’habitude en Espagne, nous mangeons très bien, copieusement et pour pas cher. Phillipe va à l’hôtel, moi dans un champ moissonné où je plante la tente. Seul bémol, une boîte de nuit, pourtant à 500m, envoie des décibels jusqu’à 6h du mat. Bouchons d’oreille obligatoires!!!

 

Étape 25: d’Hospital de Benasque au refuge du Portillon (+1400m, -600m, 12km)

Valle de Remune, Portal de Remune, Lac Blanc de Literole, Col Inférieur de Literole, Refuge du Portillon

Sous la pluie, nous reprenons le bus de 7h30 pour la Besurta, mais en fait nous aurions dû nous arrêter à l’Hospital de Benasque. Je m’en rends compte à l’arrivée, en lisant le topo et résultat, nous devons descendre cette piste que nous venons de faire en car.  Tout faux… Heureusement, le chauffeur comprenant notre désarroi nous redescend en bus. Nous voilà donc à l’Hospital de Benasque, mais nous mettons encore un moment à trouver le bon départ. Valle de RemuneDécidément, la journée commence difficilement! Le temps est maintenant brumeux, mais il y a par moment de beaux éclairages, qui mettent en valeur le côté sauvage de cette belle vallée de Remune.

C’est une étape mythique de la HRP, nous sommes en haute-montagne pour un parcours magnifique, mais assez relevé. Nous remontons un torrent par un sentier escarpé, il faut rester vigilant sur ce passage délicat et nous débouchons dans l’immense cirque de Remune. Une tente verte tranche dans ce paysage minéral. Beau bivouac, mais pour connaisseur uniquement! Nous devons grimper pour passer au sud de la Forca de Remune, monter dans des blocs et aborder la Portal de Remune.

LiteroleLa vue est magnifique et s’ouvre sur un nouveau cirque immense dans lequel on aperçoit enfin le Col inférieur de Literole. Il est encore bien loin, courage! Nous continuons dans un terrain accidenté. Le ciel lumineux, mais couvert met en exergue l’ambiance minérale et austère des lieux.

Lac blanc de LitéroleNous laissons le Lac Blanc de Literole en contrebas et attaquons le névé terminal, qui n’est pas trop développé cette année. Nous zigzaguons dans le névé en suivant une vague trace du matin. La neige est molle et permet en tapant la chaussure de faire des marches, il n’y a donc pas de danger de glissade. Par contre la sortie en rocher au Col inférieur de Literole comporte quelques pas d’escalade facile qui demande de l’attention à cause du rocher pourri. Nous passons l’un après l’autre.

Col inférieur de LitéroleDe l’autre côté du col de Literole, pas de vue, le mauvais temps remonte et bientôt nous sommes dans le nuage sous une pluie battante. Nous descendons quelques névés puis attaquons le pierrier. Nous n’avons pas de repères visuels et utilisons notre trace GPS pour nous guider. Les pierres sont glissantes. Enfin, nous trouvons quelques cairns qui nous amènent sur un passage escarpé au nord-est du lac de Portillon. Nous traversons le barrage et découvrons au dernier moment le refuge du Portillon. Nous sommes rincés et entrons avec soulagement dans ce havre de montagne. Au vu de notre état et de la météo, aucune hésitation, nous choisissons la demi-pension.

 

Étape 26: du refuge du Portillon au barrage du lac de Caillauas (+500m, -1000m, 8km)

Tusse de Montarqué, col des Gourgs Blancs, Lac du Milieu, Lac des Isclots, bivouac sous le barrage du Lac de Caillauas

lac du PortillonEncore une étape glaciaire, aussi belle, mais un peu plus facile et moins longue que les deux précédentes, surtout que nous n’irons pas jusqu’au Refuge de la Soula. Quelques écharpes de nuages subsistent encore, mais le beau temps est revenu. Une bonne sente cairnée grimpe dans le rocher. Nous avons une vue plongeante sur le lac du Portillon, en face de nous le Pic de Perdiguère.

Tusse de MontarqueNous grimpons le Tusse de Montarqué. En plus d’une vue magnifique sur le col des Gourgs Blancs et le Lac Glacé, la pluie et le vent ont givré la végétation et les fleurs sont prises dans une gangue de glace. Cela donne lieu à des photos originales. Toujours dans les photos originales, avant le col des Gourgs Blancs, un minuscule laquet Col des Gourgs Blancsencore pris dans les glaces dévoile des eaux couleur turquoise. Magnifique! Du col des Gourgs Blancs, nos yeux tombent sur des lacs couleur saphir savamment alignés: le Lac Supérieur, le Lac du Milieu, puis le lac des Isclots et enfin un tout petit bout du Lac de Caillauas. Une partie de la descente se fait sur des névés, vestige du glacier des Gourgs Blancs. Encore de la descente dans une moraine pentue Lac des Isclotspour rejoindre le Lac Supérieur, puis le Lac du Milieu sur un terrain tout aussi tourmenté.

Nous arrivons sur le Lac des Isclots, joli lac bleu avec une petite île au milieu. Pour terminer, un sentier en corniche par endroit très étroit surplombe le lac de Caillauas. Nous montons le bivouac sous le barrage du lac de Caillauas, bientôt rejoint par d’autres randonneurs, une femme qui monte vers le Portillon et un Allemand qui fait la HRP pendant ses vacances, donc en 30 jours. Il vient de Parzan ce qui représente deux étapes pour nous. Même pas fatigué à l’arrivée!

 

 

Étape 27: du  lac de Caillauas aux Cabanes de la Coveta (+1100m, -1600m, 21km)

Prat Cazeneuve, Port d’Aygues-Tortes, Refugio de Viados, Hospital de Gislain, bivouac sous les cabanes de la Coveta

Depuis le barrage de Caillauas, nous prenons le sentier en corniche, qui mène au Prat Cazeneuve. Le paysage n’en est que plus joli et le sentier parcourt différents aménagements hydroélectriques assez curieux, rails, galeries dans la montagne, cela fait plus penser à de l’extraction minière. En fait, ce sont les fenêtres de la conduite d’eau, captée à Pouchergues, qui traverse la montagne. Mais le passage le plus insolite est lorsque l’on arrive à une baraque qui barre le sentier. En fait il faut oser ouvrir la porte, traverser la baraque, ouvrir une seconde porte permettant de sortir, pour se retrouver de nouveau sur le sentier en corniche. Étonnant!

pic des PosetsUne fois passés Prat Cazeneuve, nous grimpons jusqu’au Port d’Aygues-Tortes d’où nous avons une vue imprenable sur l’imposant massif des Posets. Encore une bonne descente dans la caillasse et une bonne longueur sur le GR11 qui nous emmène jusqu’au Refugio de Viados, au milieu des granges et des prairies.

Refugio de ViadosIl est 15h et beaucoup de monde farniantent autour du refuge. Il est un peu tard pour manger, mais le patron nous propose crudités, soupe aux lentilles et pomme de terre, yaourt, ce qui est exactement ce dont nous avons besoin pour continuer notre chemin.  Effet nous cherchons à nous avancer pour rejoindre Bielsa, notre ville de ravitaillement, demain en début d’après-midi. Après les ruines de l’Hospital de Gislain, nous remontons une piste sur plusieurs kilomètres, en cherchant un terrain plat pour le bivouac et bien sûr un point d’eau pas trop loin. Rien! Jusqu’à ce que nous trouvions une cabane, avec un champ bien plan et un abreuvoir à bétail alimenté par une source.  La vue est ouverte, on ne pouvait trouver mieux, merci Providence!

 

Étape 28: des Cabanes de la Coveta à Bielsa (+800m, -1500m, 19km)

Collada de Pardinas, cabane de Pardinas, Bielsa

Collado de PardinasDe bon matin, nous continuons cette piste interminable qui devient herbeuse et nous emmène jusqu’au Collada de Pardinas. Après lecture du topo, nous descendons plein ouest pour trouver la cabane de Pardinas et là commence une grosse galère. Je trouve une sente SO, mais elle nous emmène vers un autre versant et quand nous nous en rendons compte, nous avons deux solutions faire demi-tour ou bien couper pour rattraper le sentier. Nous choisissons la 2eme solution et nous voilà partis dans une descente soutenue et une remontée bien pentue en forêt, nous passons la crête puis redescendons sur l’autre versant dans une forêt dense.

Mais dans notre malheur, il y a un peu de bonheur, nous débusquons un troupeau d’isards et plus loin je me trouve nez à nez avec un mâle solitaire, pas du tout content que je le dérange. Il se sauve en aboyant comme un chien! Je crois que j’étais aussi surpris que lui (mais je n’ai pas aboyé!). Philippe l’entendra aussi pendant la descente infernale dans la forêt. Finalement nous croisons le GR19.2, mais nous avons perdu 1h30 et beaucoup d’énergie. Nous arrivons à Bielsa en début d’après-midi et retrouvons Corine, toute fraîche et bien décidée à terminer la HRP avec nous! On n’est pas sectaire, on accepte les filles 😉

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