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Madagascar (7): Tuléar, Anakao, Tananarive

de Patrick

Tuléar, Anakao, une région côtière de toute beauté !!!

 

Chez les pêcheurs Vezo

Tuléar, plage et village d’Anakao

Anakao zébu taxiMika nous dépose à l’embarcadère pour prendre le bateau pour le village d’Anakao, avant de remonter en 2 jours sur Tananarive par la RN7. Anakao est un village de pêcheurs Vezo accessible uniquement par la mer. Nous montons dans des charrettes tirées par des zébus pour embarquer à bord de petits bateaux à moteur. Une heure de navigation bien ventée avec une mer un peu formée et nous débarquons sur la plage d’Anakao pour deux jours de vacances balnéaires. Nous nous installons dans des bungalows de l’hôtel Princesse Anakao situés sur la plage face à l’océan.

À l’arrivée de nombreux enfants, Stéphano, Jessico, Antonio, Prisca, Erika, et bien d’autres… nous proposent des pirogues en bois pour les garçons et des séances de massage pour les filles. Nous sommes dans un lieu touristique, ce ne sont plus les petits vendeurs du pays betsileo et il est bien difficile de s’en défaire…

Tulear AnakaoStéphane nous propose de la langouste à 15.000Ar/pers. Nous sommes OK, il part en courant pour la préparation et en 30 min nous rejoignons le centre du village d’Anakao en longeant tranquillement la plage. Clovis loue sa cabane aux pêcheurs afin qu’ils puissent cuisiner. C’est là qu’ils nous reçoivent et nous nous régalons de langoustes grillées, pêchées du jour et servies copieusement. On nous propose de la bière et de l’ananas pour le dessert, mais bêtement, nous ne demandons pas le prix et, au moment de payer l’addition, le prix par personne est passé de 15.000 à 30.000Ar. lemur domestiqueNous râlons, mais finissons par payer.

Cela nous servira de leçon : nous ne sommes plus dans les petits villages où la confiance et l’honnêteté sont de mise. Fetra est ennuyé, car cela ternit l’image de ce village.

Pendant le repas, une femme assez âgée avec un lémur cata apprivoisé, et une jeune prénommée Sandra nous proposent des massages. Olivier et moi sommes partants pour le lendemain. Par ailleurs, Fetra négocie pour nous une sortie en pirogue à balancier sur l’îlot de Nosy Ve, avec un repas de langouste sur la plage.

Madagascar baobabL’après-midi est consacrée à une sortie en charrette à zébus dans le village d’Anakao, puis vers la forêt de baobabs.

En route, nous faisons un arrêt au pied d’un énorme banian puis allons vers la forêt de baobabs, qui se résume en fait à un seul baobab… certes gros !!! Sur le retour, les zébus s’arrêtent dans une côte très sablonneuse refusant d’aller plus loin et nous terminons donc le chemin à pied. Nous prenons un bain en attendant le coucher de soleil, mais les nombreux enfants reviennent à la charge et nous cassent les pieds.

 

 

Voyage vers l’île sacrée!

l’île de Nosy Ve

Nosy Ve - pêcheur VezoEn allant prendre quelques photos au lever du soleil, je vois notre embarcation arriver. Parés de notre gilet de sauvetage, nous embarquons pour 30 min de navigation à bord d’une pirogue traditionnelle à balancier des pêcheurs Vezo.

Nosy Ve est une île sacrée pour les pêcheurs et de ce fait, il y a quelques «fadis», tabous ou interdits, à respecter. Les pêcheurs font même des offrandes, tels des poulets qui ont ainsi recouvré leur liberté ! Il y a également de nombreux oiseaux endémiques. Tandis que certains vont se baigner, Christine et moi partons faire le tour de l’île par la plage; il nous faudra environ une heure.

Nosy VeL’eau est turquoise translucide, quelques pirogues accostent, des vazahas, mais également des familles malagasys. Nous faisons quelques brasses pour nous rafraîchir avant de manger, cela fait du bien. Nous dégustons de petits rougets et des cigales de mer qui ont un goût encore plus fin que les langoustes, le tout accompagné de riz à la tomate et de patates douces, un véritable régal. Et tout cela face au lagon…

L’après-midi, c’est farniente et trempette, car c’est marée basse. Nous attendons que la mer remonte pour remettre les pirogues à l’eau et regagner ainsi Anakao.

A notre arrivée, la femme au lémur ainsi que la jeune Sandra nous attendent pour le massage. C’est parti pour une petite heure de détente bien agréable. Il n’y a pas de mal à se faire du bien !!! et mes 10.000Ar iront aider une famille. Ensuite je retourne au centre du village pour photographier les pirogues sur le sable au moment du coucher de soleil. En chemin je croise Stéphano et Jessico qui pensent que je vais leur acheter leur pirogue en bois, car j’avais dit «oui» le jour de l’arrivée pour me débarrasser d’eux. C’est le drame, l’un d’eux se met même à pleurer, quand il s’aperçoit que je ne vais rien acheter. Pas facile de faire plaisir à tout le monde…

 

 

Une escale à Tuléar

Retour à Tuléar, Arboretum d’Antsokay, retour à Tananarive

tulear pêcheur VezoDépart vers 8h à bord du bateau pour rejoindre Tuléar. Le ciel est légèrement couvert. Tout d’un coup, le pilote nous fait signe qu’il y a une baleine;  nous avons juste le temps de voir une masse énorme surgir de l’eau, puis repartir. Initialement nous devions prendre l’avion pour Tananarive vers 14h; hier  c’était finalement vers 18h et ce matin, en passant à l’agence «Air Madagascar» de Tuléar, ce sera 22h05…

Tulear marchéNous faisons un tour rapide du marché artisanal où certains d’entre nous étaient déjà passés il y a deux jours, puis nous allons sur le marché local de Tuléar où sont étalés de très beaux fruits et légumes, des plantes médicinales, des vêtements, des cocottes d’Ambatolampy…  Nous allons ensuite dans un magasin de pierres précieuses où Christine se fait plaisir pour ses 50 ans à venir. Les miens sont passés, mais je craque également!

Arboretum AntsokayComme nous avons finalement du temps, nous allons visiter l’Arboretum  d’Antsokay à une dizaine de km de Tuléar.

Il a été créé vers 1980 à l’initiative d’un botaniste amateur suisse Hermann Petignat. La collection de plantes de l’Arboretum d’Antsokay est composée principalement d’espèces dominées par les familles Euphorbiaceae et Didiereaceae. Plus de 900 espèces y sont conservées dont 90% sont endémiques à la région du sud-ouest de Madagascar et 80% ont des vertus médicinales.

Nous pouvons également voir des baobabs. L’une des principales missions de l’Arboretum réside ainsi dans l’information et la sensibilisation du public à la nature et au respect de l’environnement. De retour à Tuléar en fin d’après-midi, nous assistons à l’ouverture d’un festival de musiques et danses traditionnelles de différentes ethnies. Nous sommes invités à danser. Patrick et Olivier sont acclamés par la foule! Après le repas, nous nous rendons à l’aéroport de Tuléar, mais nous ne prendrons l’avion que vers minuit… Mika nous attend à l’aéroport de Tananarive pour nous conduire dans un superbe hôtel non loin du centre.

 

Back to Tananarive!

Cité sacrée d’Ambohimanga, Tananarive marché de la digue

AmbohimangaDépart vers 9h pour la cité sacrée d’Ambohimanga à une quarantaine de km de Tananarive. Avant cela, nous faisons une halte sur l’avenue de l’Indépendance, car nous avons besoin de changer de l’argent. S’en suit une scène digne d’un polar. Fetra demande les sommes souhaitées par chacun, Mika va à la banque et revient avec un homme, bonnet vissé sur la tête, pas vraiment le profil du banquier, qui monte dans le minibus pour procéder aux transactions en sortant les liasses de billets de sa poche, Mika étant resté à l’extérieur du véhicule pour surveiller. Surprenant… cela en dit long sur l’insécurité à Tananarive.

AmbohimangaLa cité sacrée d’Ambohimanga était clôturée par 7 portes. Une volée de marches amène à la place des kabary (discours prononcé à haute voix devant un public) plantée de figuiers. Une fosse à bœufs et plusieurs bâtiments forment l’enceinte royale.

Quant à la case royale, elle est très sobre : une pièce unique séparée en quatre par un immense madrier. Au nord, la direction noble, on trouve le lit du roi. Il est en hauteur, symbole de domination et de communion avec les ancêtres. En bas, à l’opposé, le lit pour une de 12 femmes du roi. Au centre se trouve le foyer. Au sud, le côté des femmes, se trouvent les ustensiles de cuisine.  À l’ouest, direction de la mort, épées et boucliers sont suspendus au mur. D’Ambohimanga nous avons une très belle vue sur Tananarive au loin et toutes les cultures en terrasses en contrebas. Ce lieu est très reposant.

folklore AmbohimangaNous prenons le repas au pied de la cité sacrée d’Ambohimanga, et nous avons droit à une belle représentation de danses folkloriques. Puis, c’est l’heure du retour sur Tananarive où nous allons dépenser nos derniers Ariarys.

Arrêt à la boutique « Pili Pili Dock », le spécialiste des épices de Madagascar, très belle boutique, mais un peu cher, avant de poursuivre vers le marché de la digue où nous achetons de la vanille, bâtonnets bien gonflés et très odorants qui n’ont rien à voir avec ce que l’on trouve en France à des prix exorbitants.

TananariveEnsuite, nous filons vers la ville haute de Tananarive pour assister au coucher de soleil. Une petite heure pour boucler les sacs et c’est parti pour le restaurant «Villa vanillle» tenu par une Française originaire de Nantes.

TananariveSitué au centre de Tananarive, c’est un restaurant au cadre chaleureux avec une gastronomie des îles. Nous retournons à l’hôtel pour y déposer Sylvain et Béthina qui jouent les prolongations pendant une semaine. Ils partiront demain de Tananarive en taxi-brousse 1re classe pour rejoindre Majunga situé au nord-ouest de Madagascar. Pour nous quatre, le voyage est fini, il est temps de faire nos adieux à Mika, notre chauffeur ainsi qu’à Fetra, notre guide avec qui nous avons réalisé ce superbe voyage.

 

À tous ceux qui veulent voir des paysages extraordinaires et rencontrer une population accueillante et chaleureuse, Madagascar est la destination qu’il vous faut. Ne vous arrêtez pas à l’insécurité dont parlent les médias. Elle est certainement réelle à Tananarive, comme dans de nombreuses grandes villes du monde, mais dès que vous quittez la capitale, il n’y a aucun problème. Pour être tranquille, passez par une agence qui assurera la logistique de votre voyage ou bien louez un véhicule avec chauffeur, celui-ci saura vous conseiller et vous emmener dans les meilleurs endroits.

Le voyage en un coup d'oeil

2 commentaires

Amelie HUCHET 23 janvier 2020 - 21 h 11 min

Bonjour , avec mon ami nous allons voyagé a Madagascar en avril et nous aurions aimé faire un voyage un peu comme ce que vous avez fait, notamment les 13 jours de trek qui me font rever. Mais comment faisiez vous pour dormir est il possible de camper sur place ou bien dormiez vous dans des villages ? auriez vous l’email de votre guide a madagascar ? et combien ça vous est revenu par personne environ ?
Merci d’avance pour vos réponses,

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Patrick 31 janvier 2020 - 22 h 01 min

Bonjour Amélie,
C’est sûr, vous allez adorer Madagascar et ses parcs si différents les uns des autres. Pour dormir c’était camping ou bien des gîtes dans les villages, construits pour recevoir des touristes, comme en pays Zafimaniry. Je vous contacte par email pour les coordonnées du guide et autre infos.

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